L’Homme dans son Histoire a connu une transition nutritionnelle.
D’abord chasseur/ cueilleur et vivant à l’état sauvage, il a évolué vers une nutrition traditionnelle pour finir vers une alimentation industrielle.
Cette transition a non seulement transformé ses apports mais aussi ses goûts.
Quelles sont les conséquences de ces changements et comment se traduisent-ils ?
Aujourd'hui, les études montrent que l’on consomme moins de glucides qu’on ne devrait, que nous sommes également dans la limite supérieure en lipide et surtout en surconsommation de protéines.
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Macronutriments
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Consommation quotidienne observée*
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Recommandations ANSES 2020
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Glucides
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44%
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50-55%
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Lipides
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39,1%
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35-40%
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Protides
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16,9%
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11-15%
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Si on regarde la carte mondiale de l’alimentation de l’humain, entre 1994 et 1996, on se rend compte que l’homme consomme beaucoup plus que ce qu’il dépense et ce dont il a besoin, causant des maladies de types métaboliques et des cancers.
A l'inverse, la sous-consommation est également délétère pour la santé produisant des maladies par carence.
Notre consommation de vitamine C, seule vitamine dont l’apport journalier conseillé est très élevé, était déjà largement excédentaire avant l’ère industrielle. Aujourd’hui sa consommation est en baisse. De même que la vitamine E (présente dans les matières grasses végétales) et qui a une action anti oxydante.
Les acides gras sont eux en augmentation en termes de consommation depuis les années 70. Augmentation qui concerne particulièrement les acides gras saturés, et donc une incidence sur la santé (maladies cardiovasculaires, surcharge pondérale, diabète de type II, dyslipidémie). Les AG essentiels, Oméga 3 et 6 sont en augmentation, mais il faut rester vigilant quant au respect de la balance 1/5 (1 acide gras Oméga 3 pour 5 acides gras Oméga 6).
En France, 30% de la population est en surcharge pondérale avec 15% d’obèses. Alors que l’Italie compte moins de personnes souffrant d'obésité, malgré une consommation très riche en féculents, mais qui privilégie l’huile d’olive aux huiles moins chères, mais plus saturées.
En règle générale, et selon une étude menée aux Etats-Unis, Trust for America’s health, rapport de Septembre 2012, plus la consommation de produit végétale est grande, moins on risque la surcharge pondérale.
Afin de répondre à cette problématique de poids, et depuis les années 2000 il existe un programme mis en place par la France, le PNNS : Programme National Nutrition Santé.
Les objectifs de ce plan et donc les autres étant :
- Augmenter la consommation de fruits et légumes afin que 45% de la population en consomme régulièrement : 5 fruits et 5 légumes par jour idéalement.
- Augmenter la consommation de calcium afin de réduire de 25% la population ayant des apports calciques en dessous des apports nutritionnels conseillés
- Réduire la contribution moyenne des apports lipidiques totaux à moins de 35% des apports énergétiques journaliers, avec une réduction des AG saturés
- Augmenter la consommation de glucides afin qu’ils contribuent à plus de 50% des apports énergétiques journaliers en favorisant la consommation des aliments sources d’amidon, en réduisant de 25% la consommation actuelle de sucres simples ajoutés, et en augmentant de 50% la consommation de fibres
- Diminuer la consommation annuelle d’alcool par habitant pour passer en dessous de 8,5 l/an/habitant
- Réduire de 5% la cholestérolémie moyenne (LDL- cholestérol) dans la population adulte
- Réduire de 2 à 3 mmHg la moyenne de la Pression artérielle systolique chez l’adulte
- Réduire de 20% la prévalence du surpoids et de l’obésité (IMC> 25 kg/m²) chez l’adulte, et freiner la prévalence du surpoids et obésité chez l’enfant.
- Augmenter l’activité physique quotidienne, pour arriver à 75% des hommes et 50% des femmes qui font 30 min d’activité physique par jour, 5 jours par semaine, tous âges confondus.